En équitation éthologique, c’est la répétition des mises en situation qui permet l’apprentissage. Le conditionnement instaure petit à petit une compréhension, une communication de plus en plus facile et subtile. Il est même possible d’arriver à de l’anticipation. Pour cela, on utilise un signal neutre qui est fait avant d’installer une contrainte au cheval. Par exemple je lève la main ouverte paume vers le cheval puis je mets une pression sur son poitrail jusqu’à ce qu’il recule. Si je répète plusieurs fois l’enchaînement le cheval mémorise que le signal (main levée) va être suivi de la contrainte (pression sur le poitrail) suivi de la solution (reculer). Le cheval associe le signe à la solution et peut décider de ne plus passer par l’étape contrainte et de répondre directement au signal. C’est plus confortable pour le cavalier et pour le cheval. Le but est de réduire les indications et d’arriver à une communication très subtile.
De même, si je suis à l’écoute de mon corps je vais sentir des informations de plus en plus subtiles. Je vais avoir le choix d’y prêter attention ou non. En choisissant d’enlever l’inconfort tout de suite, de m’occuper d’une sensation désagréable, je peux éviter d’aller jusqu’à la douleur ou au blocage. Si je suis à l’écoute de mes ressentis internes, je peux détecter rapidement que tel signal verbal ou comportemental d’une autre personne ne me convient pas et donc décider de prendre mes distances avant qu’une relation inconfortable s’installe ou qu’un affrontement ait lieu.
L’apprentissage de l’anticipation en équitation permet d’obtenir beaucoup en demandant peu. La communication, en devenant de plus en plus subtile, permet une économie d’énergie pour le cavalier, mais aussi pour le cheval. Il en est de même avec l’apprentissage de soi. Mieux je me connais, plus les réajustements physiques ou émotionnels nécessaires peuvent être anticipés. Prendre soin de soi devient peu à peu moins coûteux en temps et en énergie.
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